Endométriose
« La résilience n’est pas de ne jamais tomber, mais de toujours se relever. »
Qu’est ce que l’endométriose ?
L’endométriose se caractérisée par la présence de tissu semblable à l’endomètre en dehors de l’utérus, elle engendre une variété de symptômes tels que des douleurs pelviennes chroniques, des règles douloureuses et abondantes, des douleurs pendant les rapports sexuels, et parfois même l’infertilité.
Pour être plus poétique : Imaginez un jardin. L’utérus, c’est la terre fertile où poussent les fleurs, l’endomètre. Mais parfois, des graines de ces fleurs s’envolent et germent là où elles ne devraient pas : sur les ovaires, les trompes, le péritoine… C’est l’endométriose. Ces « jardins sauvages » réagissent aux hormones comme l’endomètre dans l’utérus : ils saignent à chaque cycle, créant une inflammation et des douleurs.
Les symptômes, c’est comme un orage qui éclate sans prévenir. Des douleurs pelviennes qui vous clouent au lit, des règles hémorragiques, des rapports sexuels douloureux… Mais l’endométriose, ce n’est pas qu’une affaire de corps. C’est aussi un ouragan émotionnel. L’anxiété, la dépression, cette sensation de ne pas être comprise… Sans parler de l’impact sur la vie de couple, sur le travail. On se sent souvent seule, isolée.
Vous l’aurez compris, les symptômes de l’endométriose ont un impact considérable sur la qualité de vie, affectant les relations, la vie professionnelle et le bien-être émotionnel.
Comprendre la complexité de l’endométriose
L’endométriose est une maladie complexe qui nécessite une approche globale. En tant que naturopathe, et femme à qui on a diagnostiqué une endométriose en 2006, je suis convaincue qu’une approche globale, qui combine la médecine conventionnelle et les thérapies complémentaires, est la clé pour mieux vivre avec l’endométriose.
Pour moi, il ne s’agit pas de choisir un camp, mais de s’offrir toutes les cartes pour apprivoiser cette maladie.
L’approche naturopathique : une solution complémentaire
La naturopathie offre des solutions naturelles pour soulager les symptômes et améliorer la qualité de vie des femmes atteintes d’endométriose.
L’alimentation : un pilier essentiel
Comme vous le savez, l’alimentation joue un rôle crucial dans la gestion de l’endométriose. L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique, c’est pourquoi ce que nous mettons dans nos assiettes a un impact direct sur l’inflammation, sur nos douleurs. De ce fait, l’alimentation peut exacerber ou réduire l’inflammation.
Pour rester dans la parabole du jardin, imaginez que votre corps est un jardin. Quand il est bien entretenu, les fleurs s’épanouissent. Mais si des mauvaises herbes l’envahissent, il a du mal à prospérer. Pour l’endométriose, c’est un peu pareil. Ce que vous mettez dans votre assiette peut soit nourrir la douleur, soit apaiser l’inflammation.
Pour l’endométriose on va privilégier, les aliments qui calment le feu intérieur. Les oméga-3, par exemple, ce sont de véritables pompiers ! On les trouve dans les poissons gras, les graines de lin, les noix… Ils aident à réguler les prostaglandines, ces substances qui attisent la douleur.
Les fruits et légumes, c’est notre palette de couleurs ! Ils regorgent d’antioxydants, ces petits soldats qui luttent contre l’inflammation. On pense aux baies, aux légumes verts, aux épices comme le curcuma et le gingembre. Et on choisit de préférence le bio, pour éviter les pesticides qui peuvent perturber nos hormones.
Mais il y a aussi les aliments qui jouent les trouble-fêtes. Le gluten, les produits laitiers, le sucre… Ils peuvent attiser l’inflammation, perturber notre équilibre intestinal. Alors, on les limite, on apprend à les remplacer par des alternatives plus douces.
N’oublions pas notre ventre, c’est notre deuxième cerveau. Si notre flore intestinale est déséquilibrée, ça peut aggraver l’inflammation. Alors, on chouchoute nos bactéries ! On mise sur les fibres (légumes, céréales complètes) et les probiotiques (kéfir, kombucha).
L’alimentation, ce n’est pas une question de privation, mais de bienveillance. On apprend à écouter notre corps, à identifier les aliments qui nous font du bien. On se fait plaisir avec des recettes saines et gourmandes.
La phytothérapie : le pouvoir des plantes
Certaines plantes médicinales peuvent aider à réguler les hormones, à soulager les douleurs et à réduire l’inflammation.
On ne le dit pas assez, mais la nature est une pharmacie à ciel ouvert, et les plantes sont des trésors que nous pouvons utiliser pour soulager les symptômes de l’endométriose. En tant que naturopathe à St Genis Laval dans le Rhône, je croie au pouvoir des plantes pour accompagner le corps et l’esprit dans le processus de guérison.
L’endométriose, c’est un peu comme un feu qui brûle à l’intérieur. Certaines plantes ont des propriétés anti-inflammatoires, elles agissent comme des extincteurs pour apaiser cet incendie. Le curcuma, par exemple, est une épice aux vertus anti-inflammatoires puissantes. On peut l’utiliser en cuisine, en complément alimentaire, ou en infusion. Le gingembre, lui aussi, est un allié précieux pour calmer les douleurs.
Et puis, il y a les plantes qui régulent nos hormones, ces messagers qui peuvent être perturbés par l’endométriose. Le gattilier, par exemple, aide à équilibrer le cycle menstruel, à réduire les douleurs et les saignements abondants. La sauge, elle, est une amie des femmes, elle soulage les bouffées de chaleur et les sautes d’humeur.
L’endométriose, c’est aussi une maladie qui nous épuise. Certaines plantes toniques, comme le rhodiola, nous aident à retrouver de l’énergie, à combattre la fatigue. Elles nous soutiennent dans les moments difficiles, quand le moral est en berne.
Mais attention, les plantes, ce ne sont pas des remèdes miracles. Elles agissent en douceur, en profondeur, mais elles demandent du temps. Et puis, chaque femme est unique, ce qui fonctionne pour l’une ne fonctionne pas forcément pour l’autre.
C’est pour ça qu’il est important de se faire accompagner par un professionnel de santé, un phytothérapeute ou un naturopathe, qui pourra vous conseiller les plantes les plus adaptées à vos besoins, à votre profil.
N’oubliez pas, les plantes, ce sont des alliées, pas des substituts à la médecine conventionnelle. Elles peuvent vous aider à mieux vivre avec l’endométriose, à retrouver votre équilibre, votre bien-être. Mais elles ne remplacent pas un suivi médical régulier.
Gestion des émotions et du stress : un équilibre à retrouver
Il est essentiel de reconnaître que l’endométriose ne se limite pas à des symptômes physiques. Elle tisse sa toile dans nos émotions, influençant notre bien-être global. La gestion des émotions est capitale dans la prise en charge de l’endométriose, car elles sont intimement liées à notre santé.
Notre corps et notre esprit sont intimement liés, ils dialoguent en permanence. Les émotions ne sont pas de simples états d’âme, elles ont un impact concret sur notre physiologie, et inversement. Dans le cas de l’endométriose, cette interaction est particulièrement significative.
Il existe un lien souvent sous-estimé : celui entre le stress chronique, le cortisol et l’aggravation de vos symptômes.
Visualisez le cortisol comme une alarme. En cas de danger, il nous donne l’énergie de réagir. Mais quand l’alarme sonne en permanence, c’est l’épuisement. Et pour votre corps, c’est pareil. Le stress constant entraîne une production excessive de cortisol.
Ce cortisol, c’est une hormone qui influence beaucoup de choses dans notre corps, y compris nos hormones sexuelles.
Le cortisol peut interférer avec la production d’œstrogènes, ces hormones si importantes dans l’endométriose. Un déséquilibre peut stimuler la croissance des lésions, et intensifier les douleurs. Et ce n’est pas tout ! Le stress affaiblit notre système immunitaire, qui est censé réguler l’inflammation. Résultat : l’inflammation s’emballe, et les douleurs aussi.
Le Cercle Vicieux de la Douleur et du Stress : Nous le savons, l’endométriose est douloureuse. Et la douleur, c’est une grande source de stress. C’est un cercle vicieux. Plus on a mal, plus on stresse, et plus on a mal. Alors, comment briser ce cercle ?
En apprenant à gérer votre stress ! La naturopathie, la méditation, le yoga, la sophrologie, ce ne sont pas des luxes, ce sont des outils essentiels, tout comme les plantes et les fleurs de Bach.
Gattilier (Vitex agnus-castus) , l’Achillée millefeuille (Achillea millefolium), le Gingembre (Zingiber officinale), le Curcuma (Curcuma longa), la Camomille (Matricaria chamomilla), …
Les fleurs de Bach, sont d’une grande aide pour la gestion des émotions, elles aident à apaiser les sautes d’humeur, la tristesse, l’anxiété, et aide à améliorer l’estime de soi. Quelques exemples :
Les Fleurs de Bach : Fleurs de Bach : Crab Apple (Pommier sauvage), Walnut (Noyer), Rescue Remedy (Remède de secours), Scleranthus (Scléranthe), Olive (Olivier), Mustard (Moutarde)…
Conseils pratiques pour une vie quotidienne plus sereine
L’endométriose peut parfois donner l’impression de nous voler notre quotidien. Mais il existe des gestes simples, des petites attentions, qui peuvent faire une grande différence pour retrouver une vie plus sereine.
La douleur, c’est un signal d’alarme. Alors, écoutons notre corps. La chaleur, c’est souvent notre alliée. Une bouillotte, un bain chaud, ça peut vraiment soulager les tensions. Les massages doux, avec des huiles essentielles apaisantes comme la lavande, c’est un moment de détente rien que pour nous.
Retrouver un sommeil réparateur :
Le sommeil, c’est notre carburant. Alors, chouchoutons nos nuits ! Une routine régulière, avec un rituel apaisant avant de se coucher, ça peut vraiment aider. Une tisane de camomille, quelques exercices de respiration, un livre… Chacune sa recette !
Et n’oublions pas notre chambre : un environnement calme, sombre et frais, c’est le nid idéal pour un sommeil profond.
L’endométriose est un défi, c’est vrai. Mais nous sommes fortes, nous sommes résilientes. Avec une approche holistique, qui prend soin de notre corps, de notre esprit et de nos émotions, nous pouvons retrouver une vie épanouie, pleine de joie et de sérénité. »
Souvenez-vous, chaque petit pas compte. Chaque moment de bien-être que vous vous offrez est une victoire sur la maladie.
Chaque petit pas compte. Chaque moment de bien-être est une victoire.
Prenez soin de vous
Marjorie Perrot
Naturopathe